Le projet de réforme de la formation des enseignants, qui rappelons-le est très contesté par les directeurs des IUFM, est décrit dans ses grandes lignes dans le document du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, il aborde également la période transitoire avant l’installation des concours définitifs.
Les ESPE mises en place progressivement en 2014/2015 seront présentes dans toutes les régions (il y en aurait plusieurs en Île de France). Elles auront une relative autonomie, un budget intégré, et passeront des conventions avec les universités et les rectorats.
Les concours auront désormais lieu entièrement en fin de master 1 (admissibilité et admission), l’année de master 1 étant organisée pour être couplée avec la préparation au concours. Les admis-es seront fonctionnaires stagiaires pendant leur année de master 2, année de formation professionnelle qui se fera en alternance à mi-temps en responsabilité sur le terrain.
Les « Emplois Avenir Professeur » seront définis ainsi : « Etudiants boursiers inscrits en deuxième année de licence ou, le cas échéant en troisième année de licence ou en première année de master, âgés de vingt-cinq ans au plus et se destinant aux métiers de l’enseignement. La limite d’âge est portée à trente ans pour les étudiants handicapés. Pour bénéficier de la priorité de recrutement, les étudiants doivent avoir résidé au moins deux ans dans l’une des zones prioritaires ou avoir effectué au moins deux années d’études secondaires dans un établissement situé dans l’une de ces zones ou dans un établissement relevant de l’éducation prioritaire. »
La formation des maîtres du privé
En ce qui concerne la formation des maîtres du privé, le Ministère a annoncé le 26 octobre : « La formation des enseignants sera rénovée avec la création des écoles supérieures du professorat et de l’éducation, ESPE. Il y aura des enseignements communs et des enseignements spécialisés pour les disciplines. Pour les candidats qui choisissent l’enseignement privé, 30 % de la formation sera assurée par l’ESPE et 70 % par des instances privées qui auront été habilitées par le ministère. »
Le Sundep Solidaires à l’occasion de cette annonce a réaffirmé auprès du Ministère le souhait que l’ensemble des enseignants quel que soit leur futur lieu d’affectation soit formés à 100 % dans les futures ESPE. Les instances privées qui assurent actuellement la formation des futurs enseignants notamment FORMIRIS, instance sous tutelle catholique, sont utilisées comme des lieux de sélection à caractère confessionnel. À l’issue de la formation, les candidats se voient attribuer ou non un préaccord pour exercer dans des établissements privés catholiques. Le Sundep Solidaires est opposé à cette sélection contraire au principe de laïcité.