Convention collectives des PSAEE : les patrons tentent le passage en force !

jeudi 6 décembre 2012


Depuis plusieurs années, l’enseignement catholique essaie de casser les garanties collectives

  • afin d’aligner les conditions de travail et rémunération par le bas,
  • afin de diviser les salariés en les opposant,
  • afin d’imposer une individualisation des carrières et des rémunérations,
  • afin de mettre en place des dispositions ne valorisant plus la compétence professionnelle mais la précarisation et la sous-rémunération tout en favorisant la polyvalence.

Cette gestion « sociale » cynique est destinée à gagner de l’argent sur les salaires, sur le temps de travail et et sur les avantages conventionnels acquis !

 Chantage salarial :

Les employeurs, pour vendre leur projet de convention collective, soumettent les salariés à un chantage inacceptable.

Ils proposent une augmentation salariale de 0,75 % (1,25% d’augmentation du point PSAEE) pour que les salariés acceptent plus facilement l’augmentation du temps de travail !

mais

  • supplément familial et l’indemnité de résidence supprimées pour les embauches après le 10 novembre 2010.
  • Indemnité de licenciement, réduite à celle prévue par le code du travail
  • Indemnité de départ à la retraite : seul, le dernier établissement sera pris en compte,
  • délai de carence d’1 jour pour les arrêts maladie, et une baisse de la prévoyance, l’augmentation du temps de travail, pourquoi pas le retour au XIX ème siècle !

 Un seul temps de travail pour tous les salariés !

Le discours patronal invoque la justice pour mieux dégrader les conditions de travail et augmenter les horaires des salarié-e-s.

« Les six temps de travail sont ramenés à deux :

  • 51 jours de congés payés sur 1470 h de travail annuel effectif pour les personnels en interaction pédagogique et/ou éducative devant élèves ;
  • 36 jours de congés payés sur 1558 h de travail annuel effectif pour les autres personnels et les cadres. L’intersyndicale avait avancé, elle, la proposition de 1429 heures pour famille vie scolaire et de 1517 heures pour famille service support, qui repartait des temps de travail actuels de la catégorie la plus nombreuse. Cette proposition a été balayée.

Les personnels d’éducation des catégories 1, 2 et 3 devraient donc faire 41 h de plus !

Et ceux passés cadres devraient assurer 1558 h de travail annuel effectif.

Pour un emploi, quelle que soit la répartition dans les fonctions, chaque salarié doit avoir le même temps de travail !

 Mais quelles organisations syndicales pourraient donc accepter de telles dégradations des conditions de travail et des garanties données par la convention collective ?