Retraites public-privé : travailler plus pour gagner moins

jeudi 18 août 2011


Après la contre-réforme illégitime de 2010 repoussant l’âge de départ de 2 ans, le gouvernement utilise le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) pour passer le nombre d’années de cotisations à 41 ans et demi. Dans un premier temps, il l’appliquerait au privé, puis le généraliserait aux fonctionnaires et enfin aux régimes spéciaux, aux dates compatibles avec les contre-réformes de 2003 et 2007/ 2008.

Pourtant, les statistiques et prévisions du même COR indiquent que la durée réelle moyenne de cotisation est de 37,5 ans aujourd’hui, augmentera à 38,75 ans en 2020, puis baissera progressivement à 37 ans en 2035 et au-delà. Le gouvernement a déjà baissé les pensions en allongeant la durée de cotisation à 40 ans, puis 41, puis 41 et un trimestre. En annonçant une durée à 41 ans et demi, le gouvernement impose une nouvelle austérité aux retraité-e-s, qui vont subir une double peine : faire valoir les droits à la retraite 2 ans plus tard et toucher une pension moindre. Autrement dit, « travailler plus pour gagner moins ».

L’Union syndicale Solidaires dénonce ce nouveau coup de l’été contre les futurs retraité-e-s, appelle l’ensemble des salarié-e-s et leurs organisations syndicales, à construire les conditions de nouvelles mobilisations interprofessionnelles. Nous réclamons une durée de cotisation correspondant à la moyenne constatée aujourd’hui et prévue pour demain, 37,5 ans, et l’abandon de la double peine que représente la décote.

4 juillet 2011